Le monde est constitué de paysages. Dans ces paysages il y a des gens. Dans les gens, il y a des paysages.Paysages imaginaires, issus de notre enfance, constitués de nos peurs et de nos audaces.Ils sont la source de notre présent, pionniers de notre mémoire, de la nuit des temps. Zone liminale de ce qui à été, est et sera.Des arbres, combattants incessants par nature sans vainqueur, curieux de l'autre, se dévoilent, tombent, se révèlent.Cités végétales apparemment silencieuses où tout s'écoute, si le rideau de cristaux de neige se déroule, s’ensuit le silence.Essence de tout, tellement omise dans notre quotidien, lorsque à bien y méditer on la repositionne en avant, elle résonne et s'accorde en nous.Pour ce regard portraitiste vertical et frontal du lointain, j'use de la période hivernale impudique qui lève le voile sur les fûts, malgré les persistants, gênant notre regard voyeur sur les feuillus dénudés.Aventurier du sensible, de la nudité de la géographie, je parcours notre écorce.