PATRICE DION
A corps perdu
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Photographie
PAN
Livret Lisboète
A corps perdu
Volonté majeure
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Âmes qui vivent
On vient de loin
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Cités perdues d’un rêve déchu où la folie des hommes a détruit la perle de la vie. Les artistes du passé s’inscrivent dans cette archéologie de la mémoire, ils ne se bornent pas au témoignage mais le revisitent. Nous avons besoin d’histoire pour que le passé qui nous constitue affleure et nous permette d’anticiper le futur. En fait, ce que les ruines racontent en nous est comme une forme de projection de ce que nous serons, de ce que nous laisserons. Une humanité forte perdure dans ces vestiges. On apprend à vivre sur des ruines ... avec l'oubli pour bagage! Il n’y a pas de guerre juste... Durant le premier confinement, la ruée soudaine vers le papier hygiénique, m'a interpellé... J’ai alors tiré mes images sur du bulle-corde lisse avec des encres pigmentaires au charbon. Ce papier des années cinquante possède une texture intéressante qui dégrade l’image en fonction de la lumière le traversant. En ce qui concerne le protocole de prise de vue j’ai majoritairement privilégié l’emploi d’une chambre photographique afin d’exploiter ce temps de réflexion et de contemplation que propose la mise en processus de cette technique certes fastidieuse mais qui participe à une certaine reconquête du temps et qui offre par son image latente la retenue et la distanciation nécessaire. Une tâche digne d’une vraie armée : faire le siège paisible de sa patrie ouverte (J.Giraudoux)