A la première feuille réussie avec cette technique que j'ai nommé le Hélio-Chlorophylle-Type qui n'utilise aucune chimie ni aucune source électrique si ce n'est pour la réalisation des contretypes, c’est un voyage des sens qui m’envahit, me plonge dans une dimension qui m’est inconnue jusqu’alors. La fragilité du végétal, sa transparence mais également sa main – comme pour le papier – claque encore dans les souvenirs de ma perception. C’est une image cathédrale, à l’instar d’un vitrail sur la vie, qui éclaire mes photographies et leur donne une atemporalité qui m’étonne encore. Un nouveau sens prend forme, se dévoile de cette épaisseur infime, les strates du temps mises au jour. Ce qui fut, est, sera, est là sous la pulpe de mes doigts … Les feuilles d’un Livre-Arbre … sans automne.